La Garçonnière de la République de Emilie Lanez
Qui n’a pas entendu parler de la Lanterne, résidence officielle financée par l’Etat, le plus caché des bâtiments nationaux qui abrite les intrigues de la cour.
Véritable no man’s land, La Lanterne demeure invisible aux yeux de tous et échappe à tout recensement géographique. Même google map l’ignore. Pas de précisions, pas de fuites concernant le budget et le mobilier de ce pavillon. La Lanterne demeure un veritable mystère national.
Citadelle interdite aux yeux du grand public, l’auteur nous invite à visiter ce lieu enchanteur fascinant et magique dont toute l’existence s’organise autour du secret.
Avec humour, Emilie Lanez, parvient à attiser notre curiosité grâce à toutes ces anecdotes croustillantes révélant les petites manies honteuses de nos dirigeants et de leurs hôtes.
Nicolas Sarkozy fera de la Lanterne sa première demeure, bien qu’elle fut depuis toujours, réservée aux premiers ministres, ce qui fit grincer les dents d’un certain François Fillon…
‘’ La lanterne flatte ’’
Dans ses murs elle y a tout vécu: la Royauté Finissante, la Revolution, la Restauration, les Républiques, les Deux Guerres Mondiales, l’Occupation la Liberation et l’Avènement de la Vième République.
A chaque fois, ses hôtes ont eu la coquetterie d’y laisser leurs empreintes, leurs signatures en se l’appropriant le temps de leur mandat. La plupart en ont tiré parti pour épater leurs amis ou flatter leurs courtisans… Reflétant » les tourments de ses hôtes, la Maison incarne l’essence monarchiste du pouvoir à la française ».
Ainsi apprend t’on qu’après l’attentat avorté de son appartement, Malraux, y résidera en tant que ministre des Affaires culturelles. La résidence demeurera son lieu de consolation suite au décès de ses deux fils. Il y interdira toute musique et joie de vivre alors que sous Rocard, ce sont surtout les soirées plaisantes autour de la piscine et du terrain de tennis qui resteront à jamais gravées dans la mémoire de ses invités.
Si Balladur souffrit de son silence, Sylviane Jospin ou Marie-Laure Villepin gardent le souvenir d’une maison riante.
‘’A La Lanterne, nos élus y vivent comme des rois selon leurs caprices et leurs humeurs…’’
Celle-ci prolonge l’héritage de la Cour de « l’Absolutisme Versaillais ».
A déguster…